Il était une fois...
don't cry because it's over, smile because it happened.
Installée confortablement dans ma chambre, la tête appuyée contre le carreau de ma fenêtre je regardais la pluie tomber dehors. Le temps était franchement dégueulasse aujourd’hui et pour ma part il allait parfaitement bien avec mon humeur et l’ambiance de la maison. Des cris se firent entendre encore une fois, ils provenaient du salon. Encore une dispute. Je ne savais pas vraiment ce que je devais penser de cette situation. En même temps j’avais quoi, six ans ?! Qu’est-ce que je pouvais bien savoir de tout ça franchement ? Mes parents se disputent, c’est pénible, très pénible même ! Et pis voilà. Je ne sais pas si je devrais leur dire quelque chose, leur demander ce que c’est le problème. Seulement je sais déjà ce qu’ils me diront si jamais je venais à le faire. Je suis trop petite pour comprendre quoi que ce soit et pour qu’ils m’expliquent quoi que ce soit. Cela faisait encore partie d’une des nombreuses choses que je comprendrais quand je serais plus grande. Mais les cris devenaient de plus en plus fréquents. Je ne connaissais jamais les raisons de leur dispute, j’évitais d’écouter ce qu’ils se disaient en fait car j’avais trop peur de ce que je pourrais entendre. La plupart du temps je restais donc dans ma chambre et je tentais de m’occuper comme je le pouvais. Aujourd’hui je n’arrivais rien à faire et la pluie a toujours su m’apaiser, ma mère me le disait d’ailleurs très souvent que quand il pleuvait et que je n’étais encore qu’un bébé, je m’arrêtais aussitôt de pleurer. C’était un bruit que j’appréciais énormément et j’en avais absolument besoin en ce moment précis. Un bruit de verre brisé se fit alors entendre et je fis un léger sursaut. Je tournais la tête vers la porte de ma chambre, comme si je m’attendais à ce que quelqu’un rentre. Que quelqu’un vienne voir si tout allait bien et me dire que je ne devais pas m’inquiéter. Mais personne n’allait venir, je le savais très bien. Bien que mes parents ont essayé de nous montrer leur amour, au final ils ont toujours accordé plus de temps à leur dispute qu’à nous. Oui je dis nous parce que j’ai une soeur. Mais elle non plus n’allait pas faire irruption dans ma chambre. Ca a toujours été chacune pour soi entre nous deux. Le courant n’est jamais passé. Je ne sais pas vraiment pourquoi, je crois en fait qu’il n’y a même pas de raison à cette haine qu’on éprouve l’une pour l’autre. C’est comme ça et puis c’est tout. Elle n’allait donc pas venir pour me rassurer, pour jouer la soeur protectrice, même si ce serait plutôt à moi de la protéger. Non je savais très bien qu’elle se trouvait elle aussi dans sa chambre et qu’elle n’allait pas en sortir non plus. Elle attendait que la tempête se calme pour sortir et aller parler avec ma mère. Je ne sais pas pourquoi, mais elle a toujours été sa chouchou. Toutes les deux elles s’entendent bien, un peu trop à mon goût. Moi je n’ai rien contre ma mère, bien au contraire, mais elle a toujours eu une préférence pour Chloé, ma soeur donc. C’était comme ça qu’elle était ma famille. Je ne cherchais plus vraiment à comprendre quoi que ce soit, en même temps ce n’était pas à mon âge que je pourrais vraiment comprendre quelque chose. Je restais simplement là, à regarder la pluie et à me dire qu’un jour ou l’autre les choses finiront bien par s’arranger.
« Charlotte, tu viens jouer ? » Un sourire s’afficha alors sur mon visage, devant la porte d’entrée de ma petite maison se trouvait mes deux meilleurs amis : William et Clémentine. C’était Clém qui venait de parler avec sa petite voix encore toute aiguë et tellement adorable. Ces deux-là m’étaient indispensables. Depuis que je suis toute petite je traîne avec eux. Quand il faut faire les devoirs on est ensemble, quand il faut jouer, on est ensemble, bref on est tout le temps ensemble et c’était exactement le genre d’amis dont j’avais besoin. Au moins avec eux j’avais réellement l’impression d’avoir des gens sur qui compter, je savais que s’il m’arrivait quelque chose, un problème ou je ne sais quoi, je pourrais compter sur eux. C’était le genre d’amis dont tout le monde rêve et je n’en revenais tout simplement pas de la chance que j’avais.
« Je vais vite demander à maman, je reviens ! » Je partis en courant dans le salon où ma mère était installée sur le canapé avec ma grande soeur, elles regardaient la télévision.
« Dis maman, est-ce que je peux aller jouer dehors avec William et Clémentine ? » Ma mère leva les yeux vers moi avec un léger sourire aux lèvres et hocha doucement la tête.
« Oui bien sûr, mais ne rentre pas trop tard et faites attention ! » Je ne savais pas vraiment à quoi on devait faire attention, mais je m’empressais d’acquiescer et de retourner vers mes amis. A chaque fois que je sortais ma mère me disait de faire attention et je crois que je n’écoutais jamais vraiment cette partie, ce qui m’importait c’était le oui du début, pour le reste ça m’était égal. J’enfilais mes chaussures et sortis de chez moi en prenant soin de refermer la porte.
« Ouf vous me sauvez la vie vous deux ! » Clémentine et William me regardaient avec un immense sourire aux lèvres.
« Pourquoi, y a Chloé qui fait encore ses crises ?! » Les deux savaient parfaitement bien que je n’avais absolument pas une bonne relation avec ma soeur. Ils savaient aussi qu’il n’y avait pas de raisons particulières à tout ça, on ne s’appréciait pas et pis c’était tout ! C’est plutôt bizarre comme situation je le sais bien, mais le courant ne semblait pas vouloir passer. Tout ce qu’elle pouvait faire ou dire avait tendance à m’exaspérer et il semblait que c’était pareil de son côté.
« Non mais mes parents se sont encore disputés avant et j’avais besoin de sortir le plus vite possible. On va au parc pour jouer un moment ? » J’avais neuf ans, mes amis également et on était tout simplement inséparables ! Je regardais mes deux meilleurs amis avec un immense sourire alors qu’ils acquiesçaient pour me confirmer qu’on allait au parc. Ils n’ajoutèrent rien quant à la situation de ma famille, ils savaient que ce n’était pas évident et que ça ne servait à rien d’insister sur le sujet. Arrivés au parc, on commença à s’amuser tous les trois comme on le fait tout le temps et je finis par leur dire lorsqu’ils me raccompagnèrent à la maison.
« Vous êtes vraiment les meilleurs vous deux, vous le savez ça ?! Nous trois c’est pour la vie ! » « Charlotte il va falloir qu’on parle ! » J’avais 12 ans et j’étais dans ma chambre en train de faire mes devoirs. Du moins d’essayer de faire mes devoirs car je venais encore d’entendre mes parents se disputer. Je ne savais pas du tout à propos de quoi cette fois-ci et je n’avais pas vraiment envie de le savoir de toute façon. Rien n’avait changé, tout était toujours pareil et je me demandais sérieusement où était l’amour dans tout ça. C’est vrai franchement ! S’il s’aimait réellement ils ne passeraient pas leur temps à s’engueuler, pas autant en tout cas. Mais enfin c’était des affaires de grandes personnes et je savais très bien que j’étais loin de comprendre quoi que ce soit à tout ceci, mais la seule chose que je pouvais très bien comprendre c’était que ni mon père ni ma mère n’était heureux.
« Oui, qu’est-ce qu’il se passe ?! » Ma mère me regardait avec un petit sourire qui se voulait rassurant, je le savais très bien. Elle me l’avait lancé à plusieurs reprises quand je pleurais à cause de leur dispute, elle essayait simplement de me dire que tout allait rentrer dans l’ordre. Mais ce n’était pas vrai, je voyais bien que rien ne s’arrangeait et pourtant elle continuait à afficher ce sourire qui commençait sérieusement à m’exaspérer.
« Il va y avoir quelques changements dans la famille. Papa et moi, on va se séparer. Je vais déménager dans un autre appartement. » Je regardais ma mère droit dans les yeux, cherchant la suite de ses explications. Elle semblait vouloir me dire quelque chose, mais c’était de toute évidence trop difficile pour elle.
« On va plus se voir c’est ça ? » Je voyais bien qu’il y avait quelque chose dans ce genre-là qui se profilait à l’horizon, ma mère baissa le regard en entendant mes paroles et je devinais que c’était exactement ça le problème.
« Bien sûr qu’on va encore se voir, je reste ici ma chérie, mais je serais moins présente dans ta vie, moins qu’avant et… » Elle marqua une petite pause tout en me regardant droit dans les yeux. Je me préparais au pire.
« Ta soeur part avec moi. » Je sentis comme une sorte de soulagement, je m’attendais à une annonce horrible. Bien sûr pour beaucoup être séparé de sa soeur aurait été un véritable drame, une punition. Mais pour ma part cela devenait presque un soulagement. On ne pouvait pas se supporter alors autant qu’on soit séparées, ça ne pourrait nous faire que du bien. On pourrait comme ça profiter de notre vie sans avoir les regards noirs de l’autre sur le dos à longueur de journée. Je sautais dans les bras de ma mère pour la serrer très fort.
« Je t’aime maman ! » Ma mère afficha un sourire et me déposa un baiser sur la joue.
« Moi aussi je t’aime ma chérie. » Elle me reposa ensuite sur le sol et sorti de ma chambre de son pas léger sans doute pour aller rejoindre ma soeur. C’était terminé, elle allait partir, plus de cri, plus de soeur dans les pattes et simplement une vie avec mon père. Franchement je ne savais pas vraiment si je pouvais me permettre de dire ça, mais pour moi ça sonnait comme la liberté.
« Tiens Charlotte, ça s’est bien passé ta journée ? » Je venais de rentrer des cours et je retrouvais mon père tranquillement installé sur le canapé en train de regarder la télévision. Je posais mon sac à l’entrée et je me dirigeais immédiatement vers lui pour me poser dans le canapé à ses côtés. Il passa son bras sur mon épaule et me déposa un baiser sur le front alors que je répondais.
« Oui ça a été, une journée de cours comme les autres quoi ! Rien de bien passionnant ! A part au cours de biologie, j’ai adoré ce cours, on a vu des trucs hyper intéressants ! » Mon père affichait un petit sourire en m’écoutant parler, je continuais de raconter cette histoire sur mon cours de biologie, une branche qui m’intéressait tout particulièrement.
« Et toi alors ta journée ? » Ajoutais-je après avoir fini de raconter ma journée.
« Oh c’était tranquille, j’avais pas beaucoup de travail alors j’en ai profité pour prendre quelques heures sur mes heures supplémentaires. » J’affichais également un sourire et je m’appuyais ensuite contre le dossier pour regarder la télévision avec mon père. Le silence s’était installé et on entendait de temps en temps nos rires à cause de la série que nous étions en train de regarder. Tout était parfait depuis que maman et Chloé étaient parties de la maison. J’avais clairement l’impression que tout était beaucoup plus détendu, qu’on était plus heureux. Je m’entendais déjà bien avec mon père à la base, mais là on se rapprochait encore beaucoup plus. Je savais que pas mal de filles n’auraient pas apprécié de vivre avec leur père, on se sent toujours mieux avec sa maman quand on est une fille, mais pour ma part ce n’était pas le cas. En fait j’étais persuadée que j’étais beaucoup mieux avec mon père qu’avec ma maman à l’heure actuelle. Et puis on a toujours su que Chloé et elle s’entendaient parfaitement bien.
« Au fait ta mère a appelé pour prendre un peu de nos nouvelles. De leur côté tout va bien, Chloé semble bien se débrouiller à l’école comme toi et ta mère va bien. Je lui ai dit que t’allais sûrement la rappeler quand tu rentrerais de l’école. » « Ah oui je m’en occuperais après de la rappeler ! Mais tant mieux si tout se passe bien pour elles. » J’affichais un léger sourire. Il y avait autre chose qui avait également changé avec ce divorce, mes parents s’entendaient bien maintenant. Ce divorce leur avait permis de souffler un peu et de rester de simples amis, c’était exactement ce qu’il leur fallait. D’ailleurs le divorce n’a pas duré très longtemps, il a vite été prononcé car il n’y avait vraiment aucun problème. Ils se sont facilement mis d’accord et aujourd’hui ils sont heureux chacun de leur côté et ont gardé un bon contact. Au final je trouve ça merveilleux, quand on voit ces divorces où les gens se détruisent complètement les uns les autres je trouve qu’on s’en sort vraiment bien dans la famille Lefebvre. Bon par contre si une chose n’avait pas changé, c’était bien ma relation avec ma soeur, on se détestait toujours l’une et l’autre et franchement je ne sais pas si cette situation peut changer un jour. Mais bon tout ceci c’est l’avenir qui nous le dira n’est-ce pas ?
Ma vie avançait petit à petit, je continuais mon petit train-train quotidien avec mon père à la maison et mes deux meilleurs amis toujours aussi présents dans ma vie bien évidemment. J’arrivais au lycée à présent, j’avais bien grandi et je commençais à voir beaucoup de choses différemment. Premièrement j’avais choisi de poursuivre des études dans le domaine médical avec la très ferme attention de faire carrière dans ce domaine. J’avais donc déjà défini mon avenir professionnel, maintenant le problème c’était que je n’avais aucun débouché au niveau de ma vie privée. Bien sûr j’avais eu quelques histoires d’amour, mais ça n’a jamais vraiment duré très longtemps. Je n’ai pas trouvé le bon, le mec qui fait vraiment battre mon cœur à cent à l’heure. Ma meilleure amie me répétait souvent.
« Faut pas t’en faire, tu vas le trouver ! Y a des tas de mecs géniaux par ici, regardes par exemple William ! » Je savais bien qu’elle avait raison, j’allais finir par trouver, mais quand ? C’était ça la question. William ne disait jamais grand-chose à ce sujet, il me disait juste d’être patiente et puis voilà et puis de son côté Clémentine ne cessait de prendre en exemple William. Bien sûr je ne voyais pas du tout où elle voulait en venir, en même temps même à l’heure actuelle je ne l’ai toujours pas compris. Enfin bref, à l’âge de dix-huit ans, j’ai tout de même choisi de faire un pas de plus dans ma vie privée. Ça ne concernait pas les hommes, mais plutôt ma famille et plus particulièrement ma soeur. Ca en étonnera sans doute beaucoup, mais j’ai fini par lui écrire et lui donner un rendez-vous ! Il fallait qu’on discute une fois comme il faut car il me paraissait évident aujourd’hui que les raisons de notre haine l’une envers l’autre n’étaient pas du tout fondées et qu’il fallait arrêter nos bêtises. On se retrouva dans un des petits cafés de la ville, j’étais arrivée en premier et elle finit par me rejoindre à ma table. Un petit sourire s’affichait sur mon visage alors que de son côté elle ne semblait pas vraiment comprendre ce qu’il se passait.
« Salut Chloé, tu vas bien ? » Ma soeur me regardait droit dans les yeux et fronçait légèrement les sourcils.
« Heu oui, il se passe quoi ? » On n’avait pas l’habitude de parler toutes les deux, pas du tout même et je savais que cette conversation n’allait pas forcément être très évidente, mais je savais aussi qu’elle était très importante, pour nous deux.
« Il se passe que je pense qu’il est temps de grandir. On a fait un petit bout de chemin chacun de notre côté et aujourd’hui j’en viens à me dire que ce n’est pas normal que ma soeur ne partage pas ma vie. J’en viens à me dire qu’on n’a aucune raison valable pour se détester. » Un silence s’installa dans le café, Chloé me regardait droit dans les yeux et j’attendais qu’elle se décide à répondre quelque chose.
« Oui… Je… je pense que tu as raison. » Un sourire s’étira sur le visage de ma soeur et je compris que j’avais réussi à passer l’étape la plus difficile et que la suite serait tout simplement incroyable. On passa le reste de l’après-midi à discuter toutes les deux de tout et n’importe quoi. On parla de nos parents, de nos études, de nos histoires d’amour et puis je sentais que peu à peu nous allions arriver à ce lien de soeurs que beaucoup de gens connaissent, mais que je n’avais pas encore eu la chance de connaître pour ma part.
« Attends t’es pas sérieuse là ?! » Je tournais mon regard vers mon meilleur ami alors que nous étions tous les trois au restaurant. C’était un vendredi soir et on avait eu envie de sortir manger quelque chose ensemble. Du coup j’en avais profité pour leur annoncer que la veille j’avais vu ma soeur et qu’on s’entendait à présent à merveille.
« T’es sûre qu’on parle bien de Chloé là ?! Tu nous fais une blague, allez Charlotte ce n’est pas drôle ! » Je continuais de les regarder avec un petit sourire en coin alors qu’ils me regardaient tous les deux avec des yeux ronds. De toute évidence la nouvelle était étonnante, très étonnante.
« C’est bon Charlotte, ton petit sourire en coin ne trompe personne, tu peux nous le dire que c’est une blague ! » Je laissais échapper un petit rire, je n’avais toujours pas pu placer un seul mot dans tout ça, mes deux meilleurs amis me faisaient beaucoup trop rire pour que j’arrive à ouvrir la bouche.
« Laisses tomber William, elle rigole ! C’est clairement des conneries. » Je pris une profonde inspiration avant de continuer.
« Je sais que je rigole, mais pourtant c’est bien la vérité ! Croyez-moi pas si vous le souhaitez, mais vous en aurez bientôt la preuve parce que je compte bien vous la présenter comme il se doit ! Et je compte sur vous pour être gentil avec elle, parce qu’elle est gentille ! » Ils continuèrent de me regarder un moment droit dans les yeux et cette fois-ci je réussis à garder mon sérieux.
« Bon d’accord, mais on sera gentil seulement si elle l’est vraiment ! Depuis le temps que vous ne vous entendez pas avoue quand même que c’est bizarre ! » Je tournais mon regard vers William.
« Oui c’est bizarre et en même temps ça ne l’est pas. C’est ma soeur et j’ai envie d’en avoir une pour de vrai et non pas une fille que je ne vois jamais et qui ne connaît rien de ma vie. C’est ma décision, c’est moi qui ai voulu le revoir ! » J’avais dit cela sur un ton sec, je savais bien que la situation était spéciale et que mes meilleurs amis ne pouvaient ne pas vraiment comprendre. Mais d’un autre côté je m’attendais à recevoir un peu de soutien de leur part et les voir aussi choqués et réticent ça commençait légèrement à m’ennuyer.
« Oui c’est vrai. » Clémentine semblait avoir remarqué que je n’aimais pas vraiment leur façon de me répondre et elle me lança un léger sourire d’encouragement. Quant à William il ne semblait pas vraiment apprécié le ton que j’avais pris et décida de ne plus rien dire pour les prochaines minutes qui suivirent. Je ne parlais donc qu’avec Clem et puis je finis par me tourner vers William.
« T’as le droit de parler tu sais ! » Il leva son regard vers moi, mais il continuait de se taire. Je reportais mon regard vers Clémentine qui haussa les épaules et je ne pus m’empêcher de dire.
« C’est quoi le problème ?! Ca fait un moment que t’es vraiment bizarre avec moi William ! Alors si j’ai fait quelque chose de mal faudrait peut-être me le dire ! » J’avais remarqué que son comportement envers moi était devenu bizarre depuis quelques temps, depuis beaucoup trop longtemps en fait et je ne supportais plus du tout ça. Je me devais de dire quelque chose.
« Mais y a aucun problème, c’est toi qui te fait des idées ! » Je décidais de ne pas insister et la fin du repas se déroula sur une humeur un peu plus joyeuse.