Il était une fois...
photo album on the counter, your cheeks were turning red.
« maël ? on peut parler s'il-te plaît ? » il tourna la tête vers elle, pour lui montrer qu'il l'écoutait. « uniquement tous les deux, je t'en prie. » elle appuya le ton sur ces trois derniers mots, lui montrant leur importance. « ouaip, pas de soucis. » il fit un signe de tête à son ami, lui assurant qu'il ne tarderait pas. il marchèrent un peu dans le couloir, pour s'éloigner des autres. elle ne parlait pas, il ne disait rien non plus car il savait parfaitement qu'elle allait commencer par le faire. c'était quelque chose d'important. il passa sa main dans ses cheveux, pas stressé mais presque. enfin, pourquoi donc, c'est pas comme si elle allait lui annoncer que… « je suis enceinte. » oh. ok, là il y avait de quoi stresser, finalement. sa mère allait le tuer putain. c'était que du sexe, il était pas censé la mettre en cloque… « mais t'avais dit que tu prenais la pilule ! » elle expira fortement, pour se retenir de pleurer. « mais ça suffisait pas apparemment. » il remarqua seulement qu'il s'était arrêté brusquement quand elle lui avait annoncé la nouvelle. « tu l'as appris quand ? qu'est-ce qu'on va faire, cécile ? je vais me faire défoncer par ma mère… tes parents sont déjà au courant ? »
you used to be a little kid with glasses in a twin sized bed
« vous êtes certains de vouloir faire adopter le bébé ? si vous voulez annulez, c'est la dernière chance qu'il vous reste. » il la regarde, mais elle, semble l'éviter. elle fixe la femme en face d'eux. « oui, certains. » elle répond d'une voix dans laquelle elle essaie de cacher les tremblements. il est pressé que cette femme sorte de la pièce que cécile puisse se laisser aller et qu'il puisse la prendre dans ses bras et la laisser pleurer sur son épaule. « très bien. je vous demande de signer ici, au bas de celle-ci, et celle-là aussi s'il-vous-plait. une fois ceci fait, vous n'entendrez plus parler de votre fille. » tout à l'heure, elle était le bébé et maintenant, celle femme la décrit comme étant leur fille. que cherche-t-elle a faire ? l'humaniser au maximum pour qu'ils arrêtent et qu'ils ne signent pas là ? pourtant c'est son boulot, elle est payée pour faire ça ; elle gagne de l'argent pour retirer des bébés à leur famille. pourquoi essaie-t-elle de les faire culpabiliser ? ils signent, tout les deux. il n'y aucun son dans la pièce, si ce n'est celui du stylo qui gratte sur la feuille. la femme récupère ses papiers et s'apprête à passer le seuil de la porte quand la voix faiblarde de cécile se fait entendre. « est-ce que je pourrais juste la voir s'il-vous-plaît ? juste une fois. » la femme se retourne rapidement, un sourire sur le visage. peut-être que c'était la seule chose qu'elle attendait, finalement. « bien sûr, avec plaisir. »
and your mother's telling stories about you on a tee ball team
elle a la tête reposée sur son torse à lui, et elle s'étire, en baillant légèrement. il a la main posée sur sa fesse, par dessus la couverture. « hmm, c'était encore une excellente nuit, bébé. je vais pas pouvoir attendre toute la journée avant de recommencer ça à nouveau ce soir. » il lui sourit, sans répondre, parce qu'il sait qu'elle est au courant qu'il partage son avis. ça n'est pas pour rien qu'il est venu sonner chez elle ce jeudi soir de novembre, combattant la pluie pour venir lui dire qu'il l'aimait et qu'elle lui manquait plus que tout. ça n'est pas pour rien qu'elle l'a embrassé juste devant cette vieille cage d'ascenseur en ferraille alors qu'il était trempé et que ses habits et ses cheveux dégoulinaient contre son pyjama tout chaud. de sa main chaude, il caresse le corps de sa petite amie sous la couette, et elle frissonne légèrement sous son toucher. il remonte pour la passer dans ses cheveux. « je t'aime, cécile. » elle le regarde les yeux brillants. « je sais maël. moi aussi, je t'aime. »
you taught me 'bout your past, thinking your future was me.
« maël, je peux pas croire que tu lui fasses ça. » ça quoi, hein ? il ne veut pas comprendre, avec sa bière à la main, il regarde les fesses de la nana devant lui. « que je lui fasse quoi ?! » elle souffle d'exaspération. « fais pas le con, je hais ça, tu le sais. » la nana devant se retourne brusquement et le regarde un air séducteur sur le visage, il le lui renvoie, reluquant son corps entier, arrêtant son regard sur sa poitrine volumineuse. « je fais rien, ok ? t'as rien à me dire, bordel ! » il se retourne vers sa meilleure amie. pour qui se prend elle à lui dire ce qu'il doit faire ou non, elle n'est pas sa mère ! « tu fais rien ? tu te fous de ma gueule ? tu es en couple, tu as quelqu'un ! tu sors avec une femme magnifique depuis plusieurs années, il faut que je te le dise en quelle langue pour que tu comprennes et que t'arrête de mater cette chaudasse ? » elle s'énerve, elle crie à son tour. elle n'en peut plus de lui. il a mal, mal il n'a pas à vouloir faire souffrir cécile aussi. « je fais ce que je veux, t'es pas ma mère. et est-ce que je suis vraiment toujours avec cécile ? j'ai du mal à y croire. » ce qu'elle, a du mal à croire c'est ce que cet abruti raconte. « mais qu'est-ce que t'es con ! tu crois qu'elle le fait exprès ? tu crois qu'elle fait tout pour te faire chier c'est ça ? bah oui évidemment ! parce que tu es bien trop tourné vers ta propre petite personne pour te dire que les autres ont des problèmes ! non pour toi, tout le monde est tourné contre toi et cherche à toi nuire ! » oui elle a peut être un peu trop bu et ça lui a très sûrement plus réchauffé le sang que voulu, mais peut l'importe, il n'a pas à traiter son amie de la sorte. « et toi, toi, tu me parles comme si tout cela était ma faute. tu crois que je l'ai choisi ? tu crois que je voulais qu'elle tombes enceinte au lycée ? alors qu'on voulait pas de cet enfant ? et que maintenant qu'on essaie d'en avoir un on y arrive pas ? tu crois que ça me fait plaisir toute cette merde dans laquelle on est ? non bordel, ça me fait vraiment mal et j'ai besoin de penser à autre chose, j'ai besoin de parler à d'autres gens, de me dire que je suis pas tout seul dans cette merde. » elle reste bouche bée par ses paroles. « mais tu n'es pas tout seul. cécile est là, elle vit sa elle aussi, directement. et nous aussi nous sommes là, tes amis, ta mère, moi, on vit pas ça vraiment comme toi mais on est là quand même. tu devrais nous parler au lieu de sortir à droite, à gauche alors que t'essaies de faire un enfant avec la femme que tu aimes. »