imanche. Jour du seigneur et surtout une journée de repos pour moi. Depuis deux semaines à présent Pierre était parti pour son travail en Angleterre et je n'avais plus vraiment de nouvelles de sa part. A chaque fois que je l'appelais pour discuter et savoir comment ça se passait, il me répondait qu'il n'avait vraiment pas le temps de parler. Je savais que c'était quelque chose de très important ce qu'il se passait pour lui en ce moment, mais il pouvait tout de même prendre le temps d'en parler avec sa fiancée. Enfin bref, je décidais de ne pas trop y prêter attention et je me concentrais sur les moments que je pouvais avoir pour moi. Posée sur mon canapé devant la télévision, je profitais de pouvoir regarder quelques séries que Pierre n'aimait pas regarder. J'essayais de voir le bon côté des choses dans tout ça. Au final ce qui m'embêtait le plus dans l'histoire c'est que depuis qu'il est parti je ne peux plus lui avouer ma liaison avec Matthew et ainsi rompre avec lui. Le faire par téléphone serait vraiment lâche. En plus, cela faisait bien deux ans que j'avais mon amant et que j'aurais dû en parler avec Pierre. Pourtant je n'avais rien fait. J'avais simplement attendu que le temps passe en pensant que les choses se feraient toutes seules. J'avais merdé sur toute la ligne j'en étais parfaitement consciente et Matt commençait peu à peu à perdre patience. Ce qui était tout à fait compréhensible. J'avais donc décidé de tout avouer à Pierre dès qu'il rentrerait. Mais cela semblait prendre plus de temps que je ne le pensais. Dernièrement j'avais revu Matthew. Il ne voulait plus vraiment me revoir à la base tant que je n'aurais rien dit à mon fiancé. Et pourtant nous avons tout de même fini par recoucher ensemble tous les deux. Installée sur mon canapé je regardais dans le vide et je finis par attraper mon portable. Salut toi, est-ce que ça te dirait de passer à la maison, il faut qu'on parle. Je voulais vraiment discuter avec lui de toute cette situation. Même si on en a déjà parlé à mainte reprise il était temps que je lui dise clairement que pour moi tout est fini avec Pierre. Dès qu'il rentrera je lui avouerais toute la vérité et nous pourrons enfin vivre notre petite histoire tous les deux. Cette situation ne pouvait plus durer ainsi. Il me répondit quelques minutes plus tard pour me dire qu'il arrivait d'ici quelques minutes. Je m'empressais alors d'aller m'habiller pour être tout de même présentable une fois qu'il sera là. Je redoutais un peu ce rendez-vous, mais il était temps de discuter très sérieusement. Au fond j'avais tout de même peur de me lancer sérieusement avec Matthew et que ça se passe mal et qu'on se sépare. Mais c'était le risque à prendre et puis cela faisait deux ans qu'on se voyait tous les deux, comment est-ce que ça pourrait lâcher de cette façon-là ?

Dimanche. Quelle autre meilleur jour que celui –ci pour se reposer un petit peu ? Bien évidemment le samedi pourrait être assez utile mais il faut dire qu’en tant que professeur d’espagnol, il ne lui est pas impossible d’avoir des heures de planifiées avec une classe en matinée. En matinée bien entendu parce qu’à partir de midi il n’y a plus d’heures de prévu pour l’enseignement pour Matthew. Il s’était levé tranquillement sans trop de stress. Un petit déjeuner devant la télévision, il avait mit des épisodes de Once Upon A Time et dégustait son bol de céréales devant la télévision. Il avait reçut un message de la part de l’un de ses collègue pompier la veille. Il lui avait à vrai dire proposer de passer un bout de sa journée avec lui, il avait débarqué vers onze heures et ils ont donc passé le déjeuner ensemble à jouer à la console finalement et à manger des pizzas en même temps. Disons que pour un dimanche cela ne l’était pas à moitié, il avait même la flemme de faire de la nourriture. Il était avachit comme de gros fainéant et à vrai dire également très prit par leur jeu quand finalement son ami dut partir Ce n’était pas lus mal car moins d’une heure plus tard, un message fit retentir son téléphone. Il mit ce qu’il regardait sur pause, il s’agissait d’Emma qui lui demandait si cela lui disait de passer et qu’au passage il fallait qu’ils discutent. Autant dire que ce genre de phrase en face ou par message ce n’est pas un bon présage.

Il prit son téléphone portable et envoya un message afin de lui répondre qu’elle allait le voir débarquer d’ici quelques minutes, le temps qu’il fasse le chemin bien évidemment. Pour cela il mit son téléphone dans sa poche et partit dans la salle de bain histoire de se remettre la tignasse correctement tout de même. Un peu de parfum et un peu de déodorant bien évidemment. Il prit ensuite le soin de prendre ses clés de voiture, sa veste. Il s’arrêta devant la porte pour se regarder une dernière fois dans le miroir. Il ajusta le col de sa chemise et il sortit de chez lui grimpant rapidement dans sa voiture et s’empressant de prendre le chemin qui allait le mener chez Emma. Au volant de sa voiture, il se demandait bien ce qu’elle voulait mettre sur le tapis après tout la dernière fois il lui avait dit qu’ils ne se reparlaient plus, ne se reverraient plus jusqu’à ce qu’elle ait prit une décision, celle de tout dire à son fiancé ou encore d’arrêter ce qu’il y a entre eux. Même si la première est beaucoup plus plaisante pour lui. Finalement ils s’étaient retrouvé à la même soirée et avait finit dans le même lit ce qui au fond n’avait pas eut l’air de les déranger au réveil même si Emma avait été quelque peu surprise. Mais jusqu’à nouvel ordre, Matthew ne s’était pas rendu chez Emma et inversement pour poursuivre ce genre de relation d’amant qu’il a avec elle. Pour le coup c’était Emma qui faisait le premier pas en lui demandant de débarquer chez elle. Maintenant restait à savoir quel allait être le sujet de conversation qui semblait être si sérieux.

Il se gara dans la rue où résidait Emma,il alla jusqu’à la porte d’entrée de cette dernière, il sonna alors à la porte. Après tout si elle lui demandait de venir c’est qu’il le pouvait alors le bruit de la sonnette n’allait surement pas la déranger. Il attendit ensuite qu’on vienne lui ouvrir, il n’allait tout de même pas rentrer comme dans un moulin.